Les arbustes en bord de route font office de tampon contre la pollution atmosphérique due au trafic routier
Par Tara Haelle
10 nov. 2021 -- La pollution atmosphérique due à la circulation peut s'accumuler là où les immeubles bordent les routes urbaines, créant l'effet d'un canyon urbain pollué. Mais de nouvelles recherches suggèrent que les arbustes le long des rues pourraient servir de tampon contre l'exposition des piétons et des cyclistes. Mais l'astuce consiste à déterminer le meilleur endroit pour planter la haie.
Des chercheurs du Royaume-Uni ont utilisé des instruments pour mesurer les particules dans l'air à 13 endroits autour d'une haie située le long de Du Cane Road, près de White City, dans l'ouest de Londres. La haie longe le trottoir entre la route et les immeubles d'habitation.
Après avoir collecté des relevés quotidiens pendant près de 7 semaines à la fin de l'été 2020, les enquêteurs ont cartographié les concentrations de particules par rapport à la haie. Ils ont constaté que la concentration de particules polluantes était plus faible à une hauteur de 1 à 1,7 mètre (39,4 à environ 67 pouces) devant la haie, là où de nombreux piétons et cyclistes respireraient.
Mais la direction du vent influait sur l'endroit où la pollution s'accumulait autour de la haie, avec des niveaux plus élevés dans certaines zones situées derrière la verdure du bord de la route. Les chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la revue Environment International, supposent que d'autres végétaux non couverts situés à proximité pourraient piéger la pollution.
Pour les urbanistes, cela pourrait signifier que la plantation de verdure au hasard, même avec les meilleures intentions du monde, risque d'aggraver la pollution atmosphérique dans certaines zones. Les conditions météorologiques locales, la disposition des rues et des bâtiments, et les zones environnantes sont autant de facteurs susceptibles de déterminer le meilleur emplacement des haies pour atténuer la pollution atmosphérique.