L'année de "Extreme Makeovers

La chirurgie plastique d'aujourd'hui est rapide, avec peu de temps d'arrêt, et abordable.

Par Jeanie Lerche Davis De la part du médecin Archives

Cette année, la chirurgie plastique est sortie du placard. Extreme Makeovers a débuté à la télévision en prime time, et les Américains en ont raffolé.

Des millions de téléspectateurs ont vu Jeff subir une opération de remodelage du corps après avoir perdu quelque 150 kilos. Les chirurgiens l'ont sculpté en un nouvel homme, en enlevant un pied de chair tombante de son seul tour de taille.

Tammy rayonnait littéralement après sa rénovation : lifting des sourcils, chirurgie des yeux, rhinoplastie, innombrables traitements du visage, implants mammaires et liposuccion. Le blanchiment des dents, aussi, faisait partie de son redo -- une autre tendance qui a explosé cette année.

En effet, il semble que la conscience américaine ait franchi un cap. La chirurgie plastique a perdu une partie de son caractère secret. Dans les cafés, les cours de Pilates et les cabinets médicaux de tout le pays, les gens ont parlé des "stars" d'Extreme Makeovers -- des gens ordinaires qui ont tiré au sort un relooking chanceux, tous frais payés, de la tête aux pieds.

Mais il y a de l'espoir pour le reste d'entre nous, aussi. La plupart des chirurgiens plastiques acceptent le plastique.

"La chirurgie plastique n'est plus réservée aux riches et aux célébrités... elle est abordable pour tous ceux qui veulent avoir l'air et se sentir aussi bien que possible", explique au docteur Rod J. Rohrich, MD, président de la Société américaine des chirurgiens plasticiens.

"Nous voyons des patients plus jeunes, et ils veulent un maximum de résultats avec un minimum de récupération -- et avec le Botox et les produits de remplissage, avec des techniques non invasives, nous pouvons le faire", dit Rohrich, qui est également président du département de chirurgie plastique à l'Université du Texas Southwestern Medical Center à Dallas.

"Nous vivons à l'ère de la gestion de l'âge... les baby-boomers ne veulent pas vieillir, et s'ils sont en bonne santé, ils sont de bons candidats pour la chirurgie plastique", dit-il.

Qui y a recours ?

Les Américains mettent en effet de l'argent pour se faire tailler, amincir, remodeler et refaire. Au cours de l'année dernière :

• Le remodelage du nez et les peelings chimiques ont été populaires chez les moins de 18 ans, bien que seul un petit pourcentage d'adolescents y ait eu recours.

• Les implants mammaires et la microdermabrasion faciale (une technique de "sablage" qui utilise une roue rotative à haute vitesse pour décoller la peau) ont occupé une place importante dans le groupe des 19 à 34 ans ; ils ont subi 24 % des chirurgies esthétiques.

• La liposuccion et le Botox ont aidé les 35-50 ans à conjurer l'âge ; ils ont eu 45% des chirurgies esthétiques.

L'union fait la force : Les couples ont recours à la chirurgie plastique ensemble, tout comme les mères et les filles, les sœurs et les amies.

Les hommes ont recours à la chirurgie plastique pour paraître plus jeunes et donner un coup de fouet à leur carrière. Leurs favoris : le remodelage du nez, la liposuccion, la chirurgie des paupières, les greffes de cheveux et la chirurgie des oreilles.

Pour les femmes, plus jeune et plus sexy, c'est mieux : Cela se traduit par des implants mammaires, une liposuccion, un remodelage du nez, une chirurgie des paupières et des liftings.

Headline News

Cette année, deux nouveaux produits de comblement des rides, Restylane et Hylaform, ont été approuvés. Alors que le Botox détend les muscles sous les rides, les produits de comblement repulpent la zone. Ces deux produits peuvent durer deux ou trois fois plus longtemps que la plupart des autres produits de comblement utilisés actuellement. Restylane a récemment reçu l'aval officiel de la FDA ; Hylaform ne sera pas loin derrière, selon les experts.

Un groupe consultatif de la FDA a récemment donné à nouveau son aval aux implants mammaires en silicone, suscitant la controverse. (Les implants ont été interdits en 1992 après des allégations de risques graves pour la santé). Plusieurs groupes d'intérêt public ont déposé une lettre de suivi auprès de l'agence, lui demandant de ne pas approuver les implants. La FDA n'a pas encore pris de décision finale.

Pas le lifting de votre mère

Le lifting à cicatrice courte a gagné en popularité -- c'est le relooking anti-extrême, dit le chirurgien plastique de Manhattan Darrick Antell, MD. "Nous voyons des patients de plus en plus jeunes qui veulent paraître mieux, pas différents. Ils veulent avoir l'air plus frais."

Ce lifting implique des incisions plus courtes que les liftings traditionnels. "Il n'y a pas de cicatrice derrière l'oreille, donc c'est vraiment adapté aux queues de cheval", explique Antell. "La convalescence est plus courte, il y a moins de complications. Vous pouvez reprendre le travail dans les 10 à 14 jours."

Coût estimé pour les habitants de Manhattan : plus de 16 000 dollars.

Le menton à la Schwarzenegger est aussi à la mode : "En fait, un menton fort est très attirant pour les hommes et les femmes", dit Antell au médecin. "Parfois, en vieillissant, nous avons un petit relâchement de la peau le long de la ligne de la mâchoire. Plutôt que de subir un lifting complet, vous pouvez être un candidat pour un modeste implant et une liposuccion pour vous débarrasser du double menton." La plupart des personnes retournent au travail dans les cinq jours.

Le remodelage du corps a le vent en poupe

Avec la popularité croissante de la chirurgie de perte de poids (bariatrique), les gens se tournent vers les chirurgiens plasticiens pour faire enlever l'excès de peau.

Le remodelage du corps "est probablement la chirurgie la plus risquée de toutes en raison de l'ampleur même de l'intervention", explique au docteur Dennis Hurwitz, MD, chirurgien plasticien à la faculté de médecine de l'université de Pittsburgh. "Mais à mesure que les chirurgiens plasticiens acquièrent de l'expérience dans ce domaine, les risques de problèmes diminuent."

Il applaudit les producteurs d'Extreme Makeovers : "Ils travaillent avec les spécialistes de la chirurgie plastique du plus haut calibre, et cela signifie que le public voit le meilleur de la chirurgie plastique et des soins aux patients", déclare Hurwitz.

Il faut juste se préparer à un choc des prix, dit-il. L'assurance couvre généralement la chirurgie lorsque des problèmes médicaux sont en jeu -- infections, irritations, plaies causées par un excès de peau. Mais elle ne couvre pas l'ensemble de l'intervention. "Mais les gens dépensent 30 000 $ pour une nouvelle voiture, alors il ne semble pas déraisonnable qu'ils dépensent autant pour quelque chose qui corrigera les problèmes de votre corps et améliorera votre vie pour le reste de votre vie."

Après l'opération, de nouvelles vies s'ouvrent à ses patients, dit Hurwitz. "Des femmes se marient après avoir été vieilles filles pendant des décennies. J'ai des hommes qui obtiennent des emplois qu'ils ne pouvaient pas occuper auparavant. C'est vraiment un relooking extrême."

Choisir son chirurgien avec soin

Avant de recourir à tout type de chirurgie plastique esthétique, assurez-vous que vos attentes sont réalistes. "Tout le monde ne peut pas ressembler à Julia Roberts, et ne devrait pas non plus le faire", déclare Rohrich.

Assurez-vous de voir un chirurgien certifié par le conseil d'administration qui est capable de faire toutes les procédures nécessaires -- "c'est la clé", conseille-t-il. "Interrogez-les. Assurez-vous que vous vous sentez à l'aise avec eux." Faites également des recherches préalables sur l'intervention que vous souhaitez.

À l'avenir, la liposuccion et les liftings pourraient se faire sans chirurgie. C'est exact, les ondes ultrasoniques permettant d'éliminer la graisse et d'effacer le vieillissement sans chirurgie seront étudiées au cours de l'année prochaine, indique le Dr Rohrich.

Soyons réalistes : Nous avons parcouru un long chemin depuis le lifting de votre maman. Même depuis que votre grande sœur en a eu un.

"Certaines personnes sont un peu inquiètes à l'idée de subir un lifting parce qu'elles se souviennent de l'époque où c'était beaucoup plus une épreuve qu'aujourd'hui", explique Mme Antell. "Aujourd'hui, nous disposons de bien meilleures techniques d'anesthésie avec des médicaments à action plus courte, ce qui nous permet de les pratiquer en ambulatoire. Autrefois, si vous vous faisiez refaire le nez, vous restiez une semaine à l'hôpital ; plus personne ne fait ça aujourd'hui."