Par Terri D'Arrigo
Le cancer de la prostate peut se développer très lentement. Chez certains hommes, il peut se développer si lentement qu'ils n'auront jamais besoin de traitement. Mais les médecins veulent tout de même garder un œil sur le cancer afin de pouvoir intervenir s'il s'aggrave. Cette approche est connue sous le nom de surveillance active ou d'attente vigilante.
Votre médecin peut avoir suggéré ces options au lieu d'un autre traitement pour quelques raisons :
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votre âge
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Les autres problèmes de santé dont vous souffrez, comme une maladie cardiaque, le diabète, un accident vasculaire cérébral ou un autre cancer.
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Risques et effets secondaires du traitement
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Votre tumeur est petite
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Vous n'avez pas de symptômes
Certains médecins disent que la surveillance active ou l'attente vigilante signifient la même chose : suivre le cancer et la façon dont il peut ou non se développer. D'autres pensent que ces termes sont légèrement différents. Si votre médecin mentionne l'un ou l'autre de ces termes, demandez-lui ce qu'il entend exactement par là.
Qui peut utiliser la surveillance active ?
La surveillance active peut être une option si votre cancer :
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est petit
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Est seulement dans votre prostate
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A un taux d'antigène spécifique de la prostate (PSA) inférieur à 10 ng/ml.
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A un score de Gleason de 7 ou moins, ce qui signifie que votre cancer se développe lentement. Un pathologiste (un médecin qui étudie les cellules et les tissus) examinera de près la biopsie de votre tumeur pour obtenir votre score de Gleason.
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Pourrait être traité par chirurgie ou radiothérapie s'il commence à se développer.
Vous devez également :
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Ne pas avoir de symptômes
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Se sentir bien en attendant de voir si votre cancer se développe. (Vous êtes en charge de toutes les décisions relatives à votre traitement).
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Pouvoir vaquer à vos occupations quotidiennes sans vous inquiéter de la propagation de votre cancer.
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Comprendre les avantages et les risques de votre décision de suivre une surveillance active.
Comment ça marche
La surveillance active permet de suivre de près votre tumeur pour voir si elle commence à se développer. Votre médecin vous dira de quels examens vous avez besoin et à quelle fréquence vous devez les passer. Il est très important que vous ne manquiez aucun de ces examens.
De nombreux médecins utilisent les directives de l'American Society of Clinical Oncology. Elles recommandent :
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Un test sanguin de l'antigène spécifique de la prostate (PSA) tous les 3 à 6 mois pour voir si votre taux de PSA a augmenté, ce qui pourrait signifier que votre cancer s'est développé.
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Un examen rectal numérique (ERD) au moins une fois par an pour que votre médecin puisse sentir de nouvelles bosses ou des points durs sur votre prostate.
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Une biopsie de suivi 6 à 12 mois après le diagnostic de votre cancer de la prostate pour vérifier la croissance des tumeurs.
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Une biopsie tous les 2 à 5 ans pour voir si les cellules cancéreuses ont commencé à se développer plus rapidement.
Si votre médecin constate des signes de croissance de votre tumeur, il vous dira s'il est temps d'arrêter la surveillance active et de commencer un traitement.
Ce qu'il faut prendre en compte
Un risque de la surveillance active est qu'elle peut donner au cancer une chance de se développer ou de se propager. Cela peut limiter vos options de traitement ultérieur. Mais si le cancer se développe, il sera probablement détecté et traité. Pour de nombreux hommes, cela ne se produit jamais, et ils n'ont donc pas à subir les conséquences potentielles d'un traitement inutile.
Plus vous êtes jeune, moins il est probable que votre médecin recommande cette approche. Même si la tumeur se développe lentement, elle peut encore vous poser des problèmes dans 20 ou 30 ans.
Ce que montre la recherche
Seules quelques études ont comparé la surveillance active au traitement. Elles ont révélé que les hommes atteints de tumeurs à croissance lente qui choisissent la surveillance active sont susceptibles de vivre aussi longtemps après leur diagnostic de cancer de la prostate que les hommes atteints de tumeurs à croissance lente qui sont opérés ou irradiés immédiatement.
Qui peut avoir recours à l'attente vigilante ?
Les médecins recommandent généralement l'attente vigilante aux hommes qui sont plus âgés ou qui ont d'autres problèmes de santé graves. Avec l'attente vigilante, il y a moins de tests. Au lieu de cela, votre médecin va observer si vous présentez des symptômes du cancer de la prostate. Si c'est le cas, vous discuterez avec votre médecin des prochaines étapes. Il peut s'agir de traitements contre le cancer. Ou bien des traitements qui permettront de contrôler les symptômes. La décision sera prise en fonction de votre âge et de vos autres problèmes de santé.
Votre médecin peut vous proposer cette méthode si :
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Vous avez d'autres problèmes de santé qui pourraient rendre le traitement trop difficile à supporter.
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Le cancer de la prostate ne te causera probablement aucun problème de ton vivant.
Si vous avez des symptômes, vous et votre médecin pourrez décider à ce moment-là si vous avez besoin d'un traitement.
Risques du traitement
La décision d'opter pour la surveillance active ou l'attente vigilante est une décision personnelle. Mais votre médecin discutera de ces options avec vous, car les traitements tels que la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie peuvent être rudes pour votre corps. Dans certains cas, les risques et les effets secondaires de ces traitements sont plus graves que les avantages de l'élimination du cancer. L'impuissance et l'incontinence urinaire sont deux de ces effets secondaires.
Prendre votre décision
Certains hommes préfèrent passer des tests réguliers pour voir si leur cancer se développe plutôt que de commencer un traitement. Ils n'ont pas l'impression qu'ils vont s'inquiéter en permanence de la progression de leur cancer. Et ils veulent essayer d'éviter les effets secondaires liés au traitement, s'ils le peuvent.
D'un autre côté, certains hommes ne veulent pas vivre avec un cancer qui pourrait se développer, et ils veulent commencer le traitement immédiatement. Ils ont l'impression qu'ils s'inquiéteraient trop s'ils ne commençaient pas le traitement. Et ils ne veulent pas avoir à aller chez le médecin pour des examens réguliers.
Vous devrez peser le pour et le contre et voir ce qui vous convient le mieux. Il n'y a pas de bonne façon de penser à ces choix. Le meilleur choix est celui qui vous convient le mieux. Et quelle que soit l'approche que vous adoptez, vous êtes responsable de vos décisions en matière de traitement.