L'acteur Keke Palmer parle du mouvement Black Lives Matter, de rester centré grâce à... la méditation, et plus encore.
Take 10 With Keke Palmer
Par Stephanie Watson
Keke Palmer
Acteur/auteur/chanteur, 27 ans, New York
1. Votre nouveau film, Alice, raconte l'histoire d'une femme qui échappe à la servitude dans la Géorgie des années 1800, pour découvrir qu'on est en 1973. Bien que la production ait été repoussée, qu'est-ce qui vous a attiré dans ce rôle ?
Bien que nous abordions des sujets tels que l'esclavage, l'oppression et le racisme en Amérique, nous voyons également un personnage principal qui n'est pas une victime et qui s'émancipe malgré l'esclavage. J'ai vraiment aimé voir la force qu'Alice avait.
2. Comment avez-vous réussi à vous mettre dans la peau d'une femme réduite en esclavage ?
Évidemment, je n'ai aucune idée de ce que l'on ressent, mais je sais ce que c'est que de se sentir petit, de ne pas être entendu, de se sentir seul ou d'avoir un sentiment de désespoir. Je connais ces sentiments et ces émotions.
3. Pourquoi avez-vous ressenti l'appel à vous engager dans le mouvement Black Lives Matter ?
De la même manière que j'ai été inspirée par Brandy, Aaliyah, Queen Latifah ou Angela Bassett, quelqu'un pourrait me regarder comme ça. J'ai donc assumé très tôt la responsabilité de me préoccuper de ce qui se passe dans le monde qui m'entoure.
4. Le combat pour la justice sociale dure depuis longtemps. En quoi pensez-vous qu'il soit différent aujourd'hui ?
A bien des égards, c'est devenu à la mode. Ce n'est pas bien, mais en même temps c'est bien, parce que si nous devons rendre populaire le fait de se préoccuper de la vie des autres et de ne pas vouloir que des Noirs soient tués sans raison, faisons en sorte que ce soit à la mode.
5. Qu'espérez-vous réaliser grâce à votre activisme ?
Par mon travail, et les choses que je fais en dehors de mon travail, que ce soit en travaillant avec la Fondation Embrace Girls ou le projet Saving Our Daughters Cinderellas, il s'agit de donner du pouvoir aux jeunes femmes et aux jeunes hommes, à ma génération, et de nous aider à dépasser les choses que nous ne voulons plus voir dans ce monde.
6. Vous souffrez d'anxiété et de dépression depuis de nombreuses années. Qu'est-ce qui vous a aidé à traverser cette épreuve ?
Parfois, cela peut être difficile quand on est tout le temps dans sa tête. J'ai arrêté de me juger pour l'anxiété et la dépression, et j'ai commencé à les assumer. Je fais du yoga au moins une fois par semaine, je pratique la méditation, la rédaction d'un journal et l'acceptation.
7. Comment la méditation vous a-t-elle aidé à rester centré ?
Elle me ralentit lorsque je suis cohérente dans ma pratique. Elle me place dans une position où je suis davantage un observateur. Cela m'a beaucoup aidé.
8. Comment restez-vous en forme ?
Je m'entraîne au moins deux à trois fois par semaine, même si c'est juste moi sur le sol de ma chambre [en travaillant contre] le poids de mon corps. Cela ne signifie pas toujours aller à la salle de sport.
9. Dans votre livre de 2017, I Dont Belong to You, vous avez écrit que vous avez ressenti une pression sur votre image de soi. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
J'essayais vraiment de creuser profondément en moi pour arriver à un point où je ne me souciais pas de ce que les autres pensaient tout le temps. Cela m'a rendu plus libre d'être moi-même. Là où je suis maintenant, je me sens très à l'aise. J'ai l'impression de posséder qui je suis sans m'en cacher, et ça fait du bien.
10. Qui a influencé la façon dont vous prenez soin de votre santé ?
Mon mentor, [l'actrice] Asha Kamali. Travailler avec elle quand j'étais enfant m'a vraiment inspirée, car je la voyais toujours prendre soin d'elle. Ma mère m'encourageait aussi chaque fois que je prenais de nouvelles habitudes, comme lorsque je voulais commencer à mieux manger. Je mangeais selon un horaire strict et ne mangeais pas tard le soir. J'ai supprimé les jus et les boissons gazeuses ainsi que le porc et le bœuf.
QUESTION BONUS : Quel a été votre plus grand exutoire pendant le COVID-19 ?
Ma musique a été géniale pour moi pendant le lockdown. C'est un moyen pour moi d'exprimer toutes les choses que je n'ai pas pu faire. Mon single, Snack, englobe toutes les émotions - ce sentiment de penser à la façon dont je serais prêt une fois que je pourrais enfin sortir - que j'ai ressenties au début du lockdown. La fantaisie m'a aidé à traverser cette période ainsi que d'autres périodes d'isolement de ma vie. Je m'échappais et j'explorais mes rêves éveillés, et [comme le dit le single], j'avais toujours l'air d'un casse-croûte dans ces rêves.
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