Pourquoi les femmes perdent-elles leur intérêt pour le sexe

Par Jennifer Warner Revu médicalement par Brunilda Nazario, ?MD Du médecin Archives.

Vivre avec une libido loco ? Pour un nombre croissant de femmes, le déclin des hormones, le stress professionnel, les problèmes relationnels, la ménopause et d'autres problèmes font des ravages dans la chambre à coucher.

La perte du désir sexuel, connue en termes médicaux sous le nom de trouble du désir sexuel hypoactif (TDSH), est la forme la plus courante de dysfonctionnement sexuel chez les femmes de tous âges. Une étude récente a montré que près d'un tiers des femmes âgées de 18 à 59 ans souffrent d'une perte d'intérêt pour le sexe, et ce n'est pas seulement dans leur tête.

Contrairement à la principale plainte sexuelle des hommes, le dysfonctionnement érectile, le plus gros problème sexuel des femmes est causé par une combinaison de facteurs à la fois mentaux et physiques, qui ne sont pas susceptibles d'être guéris par la simple prise d'une pilule.

"La sexualité des femmes a tendance à être multiforme et assez compliquée", explique la sexologue Sheryl Kingsberg, PhD. "Même si nous adorerions la simplifier pour avoir le traitement d'un-deux ou même d'un coup de poing, cela n'a pas tendance à fonctionner ainsi."

Mais l'introduction des traitements anti-impuissance ces dernières années a stimulé la recherche sur les causes des dysfonctionnements sexuels chez les hommes et les femmes, et des thérapies efficaces sont disponibles pour aider à remettre de la luxure dans la vie des femmes.

Qu'est-ce qu'une baisse du désir sexuel ?

Contrairement à la croyance populaire, les experts affirment que la fréquence des rapports sexuels n'a rien à voir avec le désir ou la satisfaction sexuelle.

"L'une des premières choses que je fais en parlant aux femmes qui viennent me voir pour des préoccupations d'ordre sexuel, c'est de leur faire savoir qu'il n'y a pas de fréquence ou d'ensemble de comportements normaux et que les choses changent avec le temps", explique Jan Shifren, MD, professeur adjoint à la Harvard Medical School. "Si cela fonctionne pour eux et/ou leur partenaire, il n'y a pas de problème".

Mais lorsqu'une femme connaît une diminution importante de son intérêt pour le sexe qui a un effet sur sa vie et provoque une détresse, on considère alors qu'il s'agit d'un problème de faible désir sexuel ou HSDD.

Kingsberg affirme que le désir sexuel est plus qu'un simple problème de faible libido ou de libido. Elle dit que la pulsion sexuelle est la composante biologique du désir, qui se traduit par un intérêt sexuel spontané, y compris des pensées sexuelles, des fantasmes érotiques et des rêveries.

Kingsberg, qui est professeur agrégé de biologie de la reproduction à la Case Western Reserve School of Medicine, déclare : "Il s'agit de votre corps qui signale qu'il veut être sexuel. Que l'on ait ou non l'intention de passer à l'acte, nous avons tous un certain niveau de pulsion."

Que la pulsion sexuelle décline naturellement avec l'âge en fonction de facteurs physiologiques. Mais le désir sexuel englobe également des facteurs interpersonnels et psychologiques qui créent une volonté d'être sexuel.

" Au-delà de l'excitation, c'est le sentiment d'intimité dans la relation qui est en jeu ", dit Kingsberg. "Si vous êtes en colère contre votre conjoint, vous pouvez être excité mais vous n'aurez pas envie d'avoir des relations sexuelles avec cette personne en particulier."

Par conséquent, tous ces aspects du désir sexuel doivent être examinés afin de déterminer l'origine du problème.

Les causes courantes d'une perte de désir et de pulsion sexuelle chez les femmes comprennent :

Redonner du désir à la vie sexuelle des femmes

Comme la perte du désir sexuel chez la femme est causée par une combinaison de facteurs physiques et psychologiques, il faut généralement plus d'une approche thérapeutique pour régler le problème.

"Pour les femmes, c'est beaucoup plus complexe. Elles ne se plaignent pas seulement d'un problème de plomberie, dit Shifren. "Nous devons donc être plus réfléchis dans nos approches du traitement".

Une fois que les facteurs à l'origine de la baisse du désir sexuel ont été déterminés, les options de traitement potentielles peuvent inclure :

• Sexothérapie et/ou conseil relationnel

  . "La thérapie sexuelle est très efficace pour les individus et les couples, et c'est toujours en haut de ma liste", dit Shifren. Les dysfonctionnements sexuels affectent généralement les deux parties d'une relation et devraient être discutés ensemble ou individuellement avec un professionnel de la santé mentale.

• Changement de médicaments ou modification de la dose

  . Si le problème est causé par des médicaments, un changement de prescription ou des thérapies alternatives peuvent être recommandés. Si un contraceptif oral est soupçonné d'être le coupable de la baisse du taux de testostérone, une formulation différente ou des méthodes contraceptives non hormonales peuvent être prescrites.

• Traiter les conditions médicales sous-jacentes

  . Les problèmes médicaux contribuant à la baisse du désir sexuel peuvent nécessiter un traitement chirurgical, comme l'ablation de fibromes douloureux ou la prise de médicaments.

• Œstrogènes vaginaux

  . Chez les femmes ménopausées, la sécheresse vaginale peut être traitée par des crèmes vaginales à base d'œstrogènes.

• Thérapie à la testostérone

  . Bien qu'aucune hormone ou médicament n'ait été approuvé par la FDA pour traiter les problèmes sexuels chez les femmes, de nombreux gynécologues recommandent des utilisations non autorisées de la thérapie à la testostérone pour les femmes ayant un faible désir sexuel afin de rétablir la testostérone à des niveaux normaux (avant la ménopause).

En outre, plusieurs thérapies impliquant des pilules de testostérone ou des patchs cutanés spécifiquement conçus pour traiter les problèmes sexuels féminins sont actuellement à l'étude dans l'espoir d'une approbation de la FDA dans un avenir proche.

Par exemple, Shrifen participe à une recherche utilisant un patch cutané de testostérone pour traiter la baisse du désir sexuel chez les femmes. Les premières études ont montré que le patch améliorait significativement à la fois le désir et la satisfaction sexuels par rapport au placebo chez les femmes ménopausées ayant subi une ablation des ovaires.

Selon elle, un essai clinique de phase III du patch de testostérone impliquant plusieurs milliers de femmes dans le monde entier est en train de s'achever, et les résultats devraient être publiés prochainement. Pour la première fois, cette étude porte sur l'effet des patchs de testostérone chez les femmes naturellement ménopausées ainsi que chez celles qui ont subi une ménopause chirurgicale ou précoce causée par une chimiothérapie ou l'ablation de leurs ovaires.

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Lors de l'évaluation des traitements des problèmes sexuels, les experts affirment qu'il est important de reconnaître qu'il existe un effet placebo particulièrement important, qui repose sur les attentes de l'utilisateur vis-à-vis du traitement. C'est pourquoi les médicaments doivent être testés contre un placebo (pilule de sucre) afin de mesurer scientifiquement leur effet.

Cela permet également d'expliquer pourquoi de nombreux compléments prétendent être efficaces pour traiter les problèmes sexuels, comme la baisse du désir sexuel. Comme les attentes jouent un rôle si important dans le désir sexuel, les produits en vente libre peuvent prétendre être efficaces, mais il s'agit probablement d'un simple effet placebo.

"Il est vraiment important que les femmes réalisent que tous les produits en vente libre qu'elles peuvent utiliser n'ont pas été testés pour leur efficacité et leur sécurité", déclare Shifren.

De nouvelles recherches sur les problèmes sexuels des femmes sont en cours

Phyllis Greenberger, MSW, présidente de la Society for Women's Health Research affirme que les femmes sont plus nombreuses à signaler des problèmes sexuels que les hommes, mais que la recherche et le traitement des problèmes sexuels des femmes accusent toujours un retard.

"Par exemple, de 1990 à 1999, près de 5 000 études ont été publiées sur la fonction sexuelle masculine, mais il n'y a eu que 2 000 études sur les femmes", explique Greenberger.

Mais les experts affirment que la recherche sur la fonction sexuelle des femmes rattrape lentement son retard dans l'ère post-Viagra.

"C'est l'une des premières fois que nous voyons des études de très haute qualité sur les dysfonctionnements sexuels chez les femmes", explique Shifren au médecin. Elle précise que jusqu'à récemment, les seules études sur les problèmes sexuels des femmes étaient très petites, souvent à court terme et rarement bien conçues.

"Je pense que c'est très excitant, non seulement parce que nous espérons avoir plus de produits disponibles pour les femmes, mais aussi parce que les études se poursuivent et qu'elles sont bien conçues", déclare Shifren. "C'est vraiment une bonne chose".